Maladie de Parkinson : le football américain à nouveau dans le viseur

24 août 2023

Depuis plusieurs années, la pratique du football américain est pointée du doigt Outre-Atlantique, par des médecins, en particulier des neurologues. Une nouvelle étude suggère un lien inquiétant entre la pratique de ce sport et le risque de survenue de la maladie de Parkinson, plus tard dans la vie.

Ce travail est présenté comme l’un des plus vastes, jamais réalisé sur les risques potentiels de la maladie de Parkinson, parmi les anciens joueurs de football américain. Dans leur travail, les médecins de la Boston University School of Medicine ont en effet compilé les données relatives à 1 900 sportifs, dont 730 footballeurs, ayant pratiqué à un niveau amateur, universitaire ou professionnel.

Les résultats confirmeraient ceux de travaux antérieurs, avec un lien entre la pratique de cette discipline et le risque d’apparition de la maladie de Parkinson. Celui-ci serait même près de trois fois plus élevé parmi les joueurs qui ont évolué à un échelon universitaire ou professionnel, par rapport à d’autres qui n’ont pas atteint ce niveau.  Sans surprise, les impacts répétitifs survenant le plus souvent au terme de courses très rapides et autres blocs apparaissent comme étant les premiers responsables.

Un facteur de risque parmi d’autres ? 

Principal auteur de ce travail, Michael L. Alosco, professeur de neurologie à la Boston University, analyse ces résultats avec des pincettes : « le fait de jouer au football pourrait être un facteur de risque contribuant à la maladie de Parkinson, en particulier chez les personnes déjà à risque, en raison d’antécédents familiaux. Mais les raisons ne sont pas claires. Tous ceux qui jouent au football ne développeront pas de maladies neurologiques plus tard dans la vie. De nombreux autres facteurs de risque entrent en ligne de compte ».

  • Source : JAMA Network Open, 11 août 2023

  • Ecrit par : David Picot – Edité par : Vincent Roche

Aller à la barre d’outils