Médicaments : chacun son métier !

28 décembre 2001

Les Coxibs traitent la douleur et l’inflammation, n’agressent pas l’estomac mais ne préviennent pas le risque cardio-vasculaire. Chacun son métier !
Dans les colonnes de La Lettre du Rhumatologue, trois universitaires français rappellent – non sans verdeur… – qu’en matière de prescription comme ailleurs, ” qui trop embrasse mal étreint… ” ! Introduits voici deux ans, les Coxibs ont démontré leur remarquable sécurité gastro-intestinale sur plusieurs millions de malades dans le monde.

En Grande-Bretagne les anti-inflammatoires (AINS) conventionnels provoquent chaque année plus de 2 000 morts par hémorragies digestives ou ulcères. Les Américains eux, comptent 16 500 morts par an ! Pour les patients sous Coxibs en revanche, l’incidence des érosions et des ulcères vus à l’endoscopie ” est identique au placebo et 4 à 6 fois moins importante que sous AINS ‘classiques’, ” soulignent Combe, Schaeverbeke et Sibilia.

Une équipe américaine a été très critiquée pour avoir conclu à la légère que les Coxibs augmenteraient relativement le risque cardio-vasculaire. Elle avait, en fait, comparé deux types de population très différents : des rhumatisants qui prenaient un Coxib et des sujets sains.

En France, l’AFSSAPS a souligné que ce travail n’apporte aucune donnée nouvelle. Et que ” lors de la prescription d’AINS chez des patients présentant des facteurs de risque cardio-vasculaire, le prescripteur doit garder à l’esprit que les Coxibs n’ont aucun effet ” sur la coagulation sanguine. Ce qui paraît évident… Chez un arthrosique ou un rhumatisant qui souffre, inflammation et douleur doivent être contrôlées sans léser la muqueuse gastrique. Quitte à traiter par ailleurs d’éventuels facteurs de risque cardiaques, hypertension ou athérosclérose…

  • Source : La Lettre du Rhumatologue, octobre 2001

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