











Le nombre des accidents par piqûres de scorpion a plus que doublé entre 1991 et 2001. Dans un pays comme l’Algérie, cette bestiole provoque chaque année une centaine de morts. Un problème majeur de santé publique, mais pas une fatalité.
Avec 30 000 à 50 000 accidents chaque année, le scorpion demeure un fléau. Il sévit sur l’ensemble du territoire, avec une prédilection pour le Sud et les Hauts Plateaux du Centre du pays. Et en plus, il ne connaît pas vraiment les frontières : ce qui est vrai en Algérie l’est aussi beaucoup dans les autres pays de la région. Ainsi les autorités se sont-elles attelées à résoudre le problème. D’abord bien sûr, en s’attachant à réduire le nombre d’accidents.
Dès le milieu des années 80, un Comité national de Lutte contre l’Envenimation scorpionique a été mis en place en Algérie. En utilisant un logiciel spécialisé dans la veille épidémiologique, ce CNLES a d’abord surveillé la fréquence des accidents sur 10 ans. Résultat : entre 1991 et 2001 le nombre de victimes est passé de 22 972 à presque 49 000. Une augmentation de 112,5%. Bonne nouvelle, la fréquence des accidents mortels a baissé, passant de 0,46% à 0,38%. Ce qui représente tout de même 1 mort pour 250 piqûres…
Comment se protéger ? D’abord en se méfiant de l’été. Capable de supporter une déshydratation allant jusqu’à 40% de son poids, le fameux Androctonus Australies est en pleine activité durant la saison chaude. En juillet-août 2001 en Algérie, 79 morts pour un peu plus de 20 000 piqûres. Bien plus que les 24 décès enregistrés entre janvier et juin de la même année. Et il apprécie la fraîcheur des habitations: une fois sur deux, c’est là qu’il sévit.
Faites bien attention aux enfants et aux adolescents. Ils sont piqués moins souvent que les adultes. Mais dans 70% des cas, la piqûre est mortelle quand elle survient entre 2 et 15 ans! C’est d’autant moins acceptable que la piqûre de scorpion n’est pas une fatalité. Pour s’en prémunir, il suffit bien souvent de veiller à l’environnement de la maison. Nous y reviendrons.
Source : Institut de Veille sanitaire, 22 juin 2004
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