











Quils soient absorbés à létat naturel ou sous forme de préparations industrielles, les dérivés du soja ne permettent pas de prévenir lostéoporose. Le Groupe de recherche et dinformation sur lostéoporose (GRIO) rassemble certains des principaux spécialistes français de cette maladie particulièrement fréquente chez la femme ménopausée. Sil a tenu à publier cette précision cest parce quelle simposait.
Depuis quelques mois en effet, des « études » plus ou moins sérieuses ont été publiées pour accréditer lefficacité de compléments alimentaires à base disoflavones ou dipriflavones. Les seconds nétant en fait que les dérivés, procédant dune synthèse en laboratoire, des premiers.
Lutilisation de ces compléments alimentaires peut-elle être recommandée à la femme ménopausée ? Peut-être mais pas nimporte comment. Une étude publiée à la fin du mois de mars dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) souligne ainsi que « leffet des ipriflavones sur la résorption osseuse au bout de trois ans nest pas différent de celui dun placebo. »
Quant aux membres du GRIO, ils rappellent que « la principale indication de lutilisation de phytoestrogènes concerne la correction des troubles de la ménopause. Mais il peut y avoir un amalgame qui fait penser que traiter la ménopause cest aussi et obligatoirement prévenir lostéoporose. » Cet amalgame est évidemment faux.
Il y a bien au contraire consensus pour admettre que le recours au traitement hormonal substitutif de la ménopause dans le seul but de prévenir lostéoporose est discutable en termes de rapport bénéfice-risque. Cest encore plus vrai pour les compléments alimentaires Alors si vous souhaitez prendre du soja pour diminuer les bouffées de chaleur, pourquoi pas. Mais nallez pas croire que cela protégera votre squelette !
Source : JAMA, 21 mars 2001 et GRIO, avril 2001
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