Mortalité infantile : les Etats-Unis mal classés
11 août 2015
Les maladies congénitales, le faible poids et la prématurité constituent les principaux facteurs de risque de décès infantile. ©Phovoir
En 2013 aux Etats-Unis, près de 6 nourrissons sur 1 000 sont décédés pendant la grossesse ou dans l’année suivant la naissance. Mais quels sont les facteurs de risques ? La mortalité infantile est-elle plus élevée en Europe ?
En 2013, le taux de mortalité infantile aux Etats-Unis est de 5,96 nourrissons pour 1 000 naissances, « un niveau stable comparé à 2012 même si cette prévalence baisse progressivement depuis 2005 », révèle un article du National Center for Health Statistics.
Ainsi sur l’année 2013 de l’autre côté de l’Atlantique, 23 446 enfants n’ont pas survécu à la grossesse ou sont décédés dans l’année suivant l’accouchement. Les femmes de moins de 20 ans et celles de plus de 40 ans sont les plus confrontées à cette situation. Dans 36% des cas, les décès sont liés à la prématurité du nourrisson, ceux nés entre 37 et 38 semaines d’aménorrhée. « Les grossesses gémellaires sont 5 fois plus à risque comparées aux naissances unipares », soulignent aussi les chercheurs. Enfin, « la population noire non-hispanique est la plus impactée avec une prévalence de 11,1 décès pour 1 000 naissances. Les enfants les moins exposés sont nés de mères cubaines avec 3 décès pour 1 000 naissances ».
Entre inégalités et paradoxes. Les Etats-Unis constituent l’un des pays les plus développés de la planète, les soins y sont donc reconnus comme parmi les plus efficaces. Ainsi le taux de mortalité infantile des Etats-Unis représente-t-il le cinquième de celui enregistré au Bénin, au Burundi et aux Comores. Il est 25 fois moindre qu’en Sierra Leone. Mais il est aussi deux fois plus important comparé au Danemark, à l’Estonie ou encore à l’Allemagne. Pays dans lesquels 3 nourrissons sur 1 000 perdent la vie pendant la grossesse ou dans les douze mois post-nataux. En France, cette prévalence est de 4 pour 1 000 naissances.
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Source : National Center for Health Statistics, le 6 août 2015
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Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet