Musique, compartiment fumeurs…

17 décembre 2002

Rezé près de Nantes, vendredi 13 au soir : un musicien de renommée récente mais néanmoins méritée conviait ses fans pour un concert… fabuleux. Mais pour bien des mélomanes la fête n’eut pas lieu, faute pour eux d’accepter de finir enfumés.
Point de loi Evin qui tienne à Nantes, ce soir-là ! L’événement se tenait sur une planète où l’existence des non-fumeurs n’est pas reconnue. A 30 mètres de distance, la scène était pratiquement invisible, noyée dans un nuage de fumée.

Au spectateur qui allait signaler la chose aux organisateurs, ces derniers répondaient avec candeur : « Ah bon ? Il est interdit de fumer ? » De guerre lasse et suivant les conseils avisés de l’association Les droits des non-fumeurs, il fallut se tourner vers les représentants de la loi. Lesquels ne voulurent rien entendre ! Le commissariat de Police de Rezé refusa tout net d’envoyer un représentant constater l’infraction et verbaliser.

La fonctionnaire préposée au téléphone ce soir-là n’a pas considéré qu’un appel au maintien de la loi doit toujours être respecté. Et cela qu’il émane de la victime d’un cambriolage ou d’un patient en détresse respiratoire. La seule réponse de la policière – est-ce bien ainsi que l’on dit ? – fut de s’enquérir si son interlocuteur la prenait « pour une imbécile ». Ce dont bien sûr, il se serait bien gardé !

Quoi qu’il en fut il fallut battre en retraite et quitter le terrain ! Ce soir-là pour écouter de la bonne musique, il fallait accepter de bonne grâce ce qui relève bel et bien d’une tentative d’empoisonnement. Comme quoi les plus fabuleux destins peuvent donner de bien funestes concerts !

  • Source : Johns Hopkins Medical Institutions, 3 décembre 2002

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