Natation : idées fausses et vraies erreurs

28 septembre 2011

La natation est un sport qui sollicite la quasi-totalité de nos muscles. En ce sens, c’est vraiment un exercice complet. Mais comme toute activité si elle est mal pratiquée, elle devient inefficace voire nuisible. Petit florilège des idées reçues qui conduisent à… la contre-performance.

Mon corps ne flotte pas, il coule. Cette première affirmation est bien entendu erronée. Et c’est la physique qui nous l’enseigne. La « poussée d’Archimède », vous vous souvenez? Dans l’eau, notre corps paraît plus léger car sa masse est équilibrée par une poussée qui se fait de bas en eau. C’est pourquoi nous flottons. Et nous flottons même d’autant mieux que nous nous trouvons dans une eau riche en sel, donc plus dense ;

Pour aller plus vite, je dois tourner vite mes bras. Eh bien non ! C’est précisément le contraire. Si vous souhaitez aller plus vite, bougez moins rapidement vos bras dans l’eau, et faites des mouvements plus amples, en vous « appuyant » sur vos mains. Celles-ci deviendront alors des points d’appui grâce auxquels le corps sera propulsé en avant ;

Mes bras sont comme des rames. En un sens, cette affirmation n’est pas fausse dans la mesure où vos bras vous aident à avancer. Cependant et à la différence des rames, vos bras ne doivent pas être tendus en permanence. En enfonçant les épaules et en pliant le coude, vous permettez à votre main de conserver la meilleure orientation possible dans l’eau ;

Je dois sortir totalement la tête de l’eau pour respirer. En fait, vous ne devez sortir que la bouche, en levant – ou en tournant- le moins possible votre tête. Cela risquerait de vous freiner et de provoquer une hyper-extension de votre nuque et de votre rachis cervical ;

Les jambes servent à avancer. C’est vrai… à condition que vous nagiez en « jambes seules » ou avec l’aide de palmes. Dans une nage classique, le rôle des jambes est essentiellement de stabiliser le corps dans l’eau, de vous aider à maintenir votre trajectoire… et à négocier le retournement au bout du bassin ;

Je dois régulièrement sortir la tête de l’eau pour maintenir ma direction. Encore une fois, cela vous ralentira. Il est plus efficace de prendre vos repères au fond du bassin ou au plafond, selon que vous nagez sur le ventre ou sur le dos. Pour connaître votre distance par rapport au bout du bassin, fiez-vous aux marquages du fond du bassin. N’oubliez pas non plus que les flotteurs des lignes de nage changent de couleur quelques mètres avant le mur.

  • Source : Mon année de natation, 100 séances personnalisées, Bernard Boullé-Giammatteï, éd.Amphora, 250 pages, 17 euros

Aller à la barre d’outils