Neuroblastome : mieux identifier les causes de récidives

07 août 2014

Une équipe de l’Institut Curie est parvenue à comprendre pourquoi certains neuroblastomes – des tumeurs qui touchent les enfants – étaient à l’origine de plus de récidives. Le gène ALK pourrait jouer un rôle majeur. Explications.

Le neuroblastome est la tumeur maligne solide extra cérébrale la plus fréquente du jeune enfant, avec chaque année entre 130 et 150 cas en France. Il peut évoluer très différemment selon les cas et un des enjeux de la prise en charge est d’identifier les enfants qui présentent un risque élevé de rechute.

En 2008, l’équipe du Dr Olivier Delattre à l’Institut Curie avait montré que l’altération du gène ALK présentait, dans près de 10% des neuroblastomes, un événement fondateur du développement de la tumeur. Cette altération ne pourrait-elle pas participer à la survenue de la récidive ? C’est la question sur laquelle s’est penchée l’équipe de recherche dirigée par la pédiatre Gudrun Schleiermacher de l’Institut Curie.

« Nous avons analysé les altérations du gène ALK dans 54 prélèvements tumoraux effectués au moment du diagnostic puis lors de la survenue des rechutes », explique-t-elle. « La fréquence des altérations de ALK seraient plus élevée dans les récidives, ce qui laisse présager qu’elles contribueraient à l’évolution tumorale et à l’apparition de récidive ».

Ce constat devrait inciter à modifier les pratiques médicales. Car la recherche de ces altérations devrait être systématiquement effectuée dans les prélèvements tumoraux, y compris ceux réalisés au niveau de la rechute. Et ce, d’autant plus qu’une thérapie ciblant cette altération est actuellement en cours d’évaluation dans un essai clinique.

  • Source : Institut Curie, 29 juillet 2014

  • Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Dominique Salomon

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