Noël : la fête est-elle obligatoire ?

22 décembre 2011

« Les fêtes de fin d’année sont synonymes d’un bonheur imposé. Comme s’il ‘fallait’ être heureux. Or dans beaucoup de familles, c’est le seul moment où tout le monde se réunit. Le moment aussi où toutes les tensions, toutes les rancœurs, toutes les rivalités resurgissent », explique Clément Ségissement, psychologue à Grenoble. Il recommande d’évoquer avec les plus petits les tensions familiales, plutôt que de les passer sous silence. C’est encore le meilleur moyen de les aider à prendre du recul.

Les fêtes de fin d’année sont souvent l’occasion de grandes réunions de famille. Et si dans certaines l’ambiance est à la joie, ce n’est pas forcément le cas pour toutes. Les parents bien évidemment, tentent de protéger au mieux leurs enfants de ces relations familiales difficiles. Malgré tout, « les petits ressentent les malaises et les difficultés de communication, même si on tente de les épargner ». Que faire alors si on ne peut les protéger ?

« Il faut leur expliquer, les aider à prendre du recul. Par exemple, si papy est fâché avec maman, lui a le droit d’aimer les deux. Le plus traumatisant pour un enfant, c’est le conflit de loyauté ». Même solution pour les parents séparés. « Sans faire la fête ensemble, si le papa et la maman s’entendent un minimum sur les cadeaux, l’enfant aura moins l’impression de devoir choisir lequel est le plus beau », conclut-il.

  • Source : interview de Clément Ségissement, psychologue à Grenoble, novembre 2011

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