Nos défenses contre la perte d’autonomie encore insuffisantes

24 mai 2007

« Pratiquement une quinquagénaire sur deux sera victime d’une fracture avant la fin de son existence. Or ces fractures », même peu spectaculaires, « impactent la qualité de vie et augmentent le risque d’autres fractures. » Pour René Rizzoli (Genève) les inégalités face à l’ostéoporose sont un vrai problème…

Des fractures peu spectaculaires ? Bien sûr que cela existe ! Ce sont par exemple, ce que beaucoup de malades – et encore trop de médecins – appellent des « tassements vertébraux ». Leur victime ne tombe pas, elle ne subit aucun traumatisme visible… mais elle souffre (beaucoup) du dos pendant des semaines. Quant aux fractures « spectaculaires », citons seulement l’exemple de celle de la hanche. Une femme sur quatre qui en est victime, décède dans l’année qui suit. Et 60% des survivantes ne recouvreront jamais leur autonomie. Quand on parle « d’impact sur la qualité de vie »…

Professeur de médecine et responsable du Centre collaborateur de l’OMS pour la Prévention de l’Ostéoporose à Genève, René Rizzoli estime qu’il reste beaucoup à faire, bien que le développement et la prise en charge de l’ostéodensitométrie aient beaucoup progressé en quelques années. « La densitométrie permet le diagnostic », a-t-il souligné devant les participants au 34ème Symposium européen sur les tissus calcifiés de Copenhague (Danemark). « Mais la décision de traiter doit prendre en compte tous les autres facteurs de risque. » Et dans ce domaine, seuls des essais randomisés, menés en double aveugle contre placebo, « permettent de répondre aux critères rigoureux des bonnes pratiques cliniques. »

Les preuves apportées par ces derniers sont en effet beaucoup plus « robustes” selon l’universitaire genevois, que « l’opinion des experts » si renommés soient-ils… Quant aux traitements, ils évoluent constamment mais leur qualité d’évaluation est souvent inégale. Deux traitements, l’alendronate et le risedronate disposent à ce jour d’un recul significatif – il dépasse même 10 ans pour l’alendronate – et apportent « une démonstration claire de leur efficacité sur de larges séries » de malades. Ce traitement est aujourd’hui associé à la vitamine D dans un même comprimé hebdomadaire ce qui permet d’encore mieux fixer le calcium alimentaire.

  • Source : de notre envoyé spécial au 34ème Symposium européen sur les tissus calcifiés, Copenhague 5-9 mai 2007

Destination Santé
Résumé de la politique de confidentialité

Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous offrir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre quelles sections du site Web vous trouvez les plus intéressantes et utiles.

Plus d'informations sur notre politique de cookies sur nos CGU.

Aller à la barre d’outils