











Accueil » Nutrition » Obésité / Surpoids » Obésité infantile : quand une appli aide à gérer son poids
© Pixel-Shot/shutterstock.com
L’application Evira® n’a pour l’instant été utilisée que par de jeunes patients à l’hôpital pour enfants Martina, à Stockholm. Des enfants de 4 à 18 ans, suivis pour obésité infantile. Mais selon les auteurs d’une étude parue dans The International Journal of Obesity – parmi lesquels figurent les concepteurs de l’application – celle-ci semble faire ses preuves.
Pour mesurer l’efficacité de leur outil numérique, les chercheurs ont mené un essai clinique pragmatique. En clair, le nouveau « traitement » a été évalué dans un contexte clinique réel et en comparaison avec le traitement habituel de l’obésité infantile.
Ainsi, les données de 300 enfants traités pour obésité infantile à travers toute la Suède ont été comparées à celles de la centaine d’enfants recrutés à l’hôpital Martina. Dans le premier groupe, le groupe contrôle, les enfants et leurs familles ont bénéficié de conseils sur l’amélioration de leurs habitudes alimentaires et l’augmentation de l’activité physique, conformément aux recommandations nationales.
Les enfants de l’hôpital Martina, eux, devaient se tenir chaque jour sur une balance (sans chiffres apparents), à laquelle l’application était reliée. De cette manière, les familles ont pu suivre l’évolution du poids de l’enfant sous la forme d’une courbe qui devait rester dans les limites d’une courbe cible. Celle-ci était déterminée et mise à jour à chaque visite des enfants à l’hôpital, tous les trois mois. De plus, les familles pouvaient à tout moment dialoguer avec les soignants grâce à un système de chat.
Bilan de l’expérience : au bout d’un an, la perte de poids relative moyenne était deux fois plus importante chez les utilisateurs de l’application que dans le groupe contrôle. Et 45% d’entre eux ont obtenu une perte de poids significative (30% dans le groupe contrôle). Principale satisfaction des auteurs de l’étude : avoir touché la population adolescente, « que nous n’aurions pas pu atteindre autrement », selon Pernilla Danielsson Liljeqvist, chercheuse au département des sciences cliniques, de l’intervention et de la technologie du Karolinska Institutet.
« L’application apporte un soutien accru grâce à un retour d’information continu, ce qui permet de clarifier le traitement. Nous n’avons pu noter aucun effet secondaire associé au traitement, par exemple sous la forme de troubles alimentaires .» Reste à confirmer les bons résultats de cet essai clinique d’abord à l’échelle suédoise, puis européenne, espèrent les chercheurs.
A noter : en France, environ 4% des enfants sont concernés par l’obésité. Selon l’OMS, « les taux d’obésité chez les enfants et les adolescents du monde entier sont passés de moins de 1% (équivalant à 5 millions de filles et 6 millions de garçons) en 1975 à près de 6% chez les filles (50 millions) et près de 8% chez les garçons (74 millions) en 2016 ».
Source : International Journal of Obesity, Inserm, OMS - 30 mai 2022
Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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