Obésité : la dopamine connection

21 août 2001

Déjà liée à divers mécanismes de dépendance, la dopamine jouerait aussi un rôle dans… le développement de l’obésité.
L’ obésité relève d’une véritable épidémie, puisqu’elle affecte 19% de la population française mais 30% des Américains… Or elle serait liée à un mécanisme qui, en favorisant la production de ce médiateur cérébral, nous procure des sensations de plaisir et de satisfaction…

Quelques mots d’explication. La dopamine est une molécule sympa. Elle nous permet en effet de nous sentir bien. Tout simplement… Or certains chercheurs ont remarqué que des toxiques – cocaïne, héroïne mais aussi… alcool – augmentent sa concentration dans le cerveau. Ce qui expliquerait à la fois leur effet euphorisant et… l’intoxication qui s’ensuit : pour éprouver à nouveau plénitude et bien-être, l’adepte a besoin de relancer la production de dopamine. Et pour y parvenir, il sait sur quel levier agir…

Pour les obèses, le mécanisme serait un peu différent. Dépourvus en récepteurs de la dopamine, les obèses tendraient à manger davantage pour les stimuler artificiellement. Les choses se corsent pourtant. Car ainsi que le souligne une équipe de Brookhaven aux Etats-Unis, la concentration de ces récepteurs diminue au fur et à mesure que l’indice de masse corporelle augmente. De sorte que plus les obèses mangent, plus ils ont besoin de manger pour éprouver du plaisir. Un peu comme les accros à toutes les drogues, qu’elles soient douces ou dures…

  • Source : CNCT, 6 décembre 2002

Aller à la barre d’outils