Olmesartan : à la recherche d’une entéropathie !

23 juillet 2015

L’Agence française du Médicament (ANSM) rappelle le risque d’entéropathie chez les patients hypertendus traités par olmesartan. Ses responsables recommandent aux professionnels de santé de rechercher les signes évocateurs de cette maladie potentiellement grave.

« L’olmésartan appartient à la famille des antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II. Il est indiqué dans le traitement de l’hypertension artérielle essentielle seul ou en association avec d’autres traitements antihypertenseurs », souligne l’ANSM.

Or toujours selon l’Agence, « il existe un risque de survenue de cas très rares (10 pour 100 000) d’entéropathie sévère sous olmesartan. » Cette maladie se traduit par une diarrhée chronique sévère, d’instauration parfois brutale, avec perte de poids pouvant entraîner une hospitalisation prolongée. D’autres signes ou complications peuvent aussi être observés comme des vomissements, une déshydratation avec insuffisance rénale fonctionnelle. Une entéropathie peut survenir plusieurs mois, voire plusieurs années après le début du traitement, ce qui rend le diagnostic difficile. Au total, il y a eu 320 cas d’entéropathie signalés en France, dont 85% ont été jugés graves. « Après l’arrêt du traitement, il y a eu une évolution favorable. »

Parmi ces 320 cas, 136 ont été notifiés après l’envoi d’une lettre d’information dédiée aux professionnels de santé indiquant ce risque. C’est pourquoi l’ANSM souhaite à nouveau attirer l’attention des prescripteurs sur les différents signes évocateurs d’une entéropathie. Elle tient également à rappeler aux patients sous olmesartan, « qu’ils ne doivent en aucun cas arrêter leur traitement sans l’avis de leur médecin ». 

  • Source : ANSM, 21 juillet 2015

  • Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Dominique Salomon

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