











Les grandes manuvres ont commencé à lOrganisation Mondiale de la Santé, qui annonce la refonte de son budget et de ses publications. Augmentation des crédits pour lAfrique et lEurope orientale, accroissement des ressources réservés aux programmes de terrain au détriment du siège de Genève et des bureaux régionaux. Ce progrès est possible grâce à laugmentation de 19% des donations par des organisations publiques ou privées, le budget régulier financé par les Etats-Membres restant inchangé depuis plus de 10 ans. Trois groupes dactivités vont bénéficier de crédits accrus: la lutte contre les maladies transmissibles et non-transmissibles, ainsi que lanalyse et le recueil des bases factuelles aux politiques de santé.
Inversement, lannonce du prochain lancement dun Journal international de Santé publique est ressentie comme une forme de régression. Proposée parce que, «en matière de santé on ne peut se permettre dignorer ce que fait son voisin », cette publication mensuelle ne sera en effet diffusée quen langue anglaise Certes, une «sélection des meilleurs articles paraîtra deux fois par an en Chinois, en Espagnol et en Français » mais la plus grande partie de la Communauté scientifique internationale sera privée de tout le reste de ce matériel et par conséquent ignorera ce que font ses voisins. Cette décision qui consacre une forme dhégémonie linguistique et culturelle fait abstraction du fait que dans nombre de pays développés ou non, en Europe en Amérique et en Asie, le Français par ailleurs langue fondatrice des Nations-Unies demeure la langue véhiculaire principale
Source : Impact Médecin hebdo, n°450, 30 avril 1999
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