Orages : le désespoir des foudroyés…

26 septembre 2001

Environ 90% des victimes de la foudre survivent. Statistiquement, ce type d’accident reste rare. Mais il nécessite toujours une hospitalisation. Y compris pour les cas considérés comme mineurs…
Le Dr Laurent Caumon est urgentiste à Aurillac, en Auvergne. Dans la revue professionnelle Impact Médecin, il développe les effets provoqués par la foudre et la difficulté de leur prise en charge. Une bonne occasion de découvrir la très méconnue ” science des pathologies induites par la foudre “.

Laquelle se nomme officiellement kéraunopathologie. Utile, pour les dîners en ville…

Une pathologie en fait très diverse. Laurent Caumon dresse un tableau très pessimiste du foudroyé, “électrisé, blasté, traumatisé, brûlé et choqué ” ! ” Blasté ” ? C’est-à-dire victime de l’effet de souffle, le blast anglo-saxon ! Dans une thèse réalisée sur le sujet, il souligne que la plupart des cas de foudroiement engendrent une perte de connaissance, une amnésie temporaire et des paralysies transitoires.

Les effets de la foudre peuvent aussi entraîner une insuffisance cardiaque ou une fibrillation des ventricules. Les reins et bien sûr la peau – avec des marques rosées dont l’arborescence est caractéristique- peuvent aussi être affectés. Elisabeth Gourbière, médecin d’EDF-GDF, recommande également de surveiller les yeux des foudroyés. Pendant 18 mois au moins.

Alors pendant un orage, abritez-vous. Dans une voiture ou, idéalement, une maison. Eloignez-vous des arbres. Et ne touchez aucun corps conducteur.

  • Source : Impact Médecin Hebdo, 7septembre 2001

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