Palestine : le rapport «contraint» de l’OMS

05 juin 2003

Empêchée par les autorités israéliennes de se rendre dans les territoires occupés de Palestine, le Dr Gro Harlem Brundtland a néanmoins tenu à ce que l’OMS remplisse le mandat que les Etats Membres lui avaient donné en mai 2002, par la Résolution WHA55.2.

A Genève la semaine passée, l’Organisation a donc rendu public son rapport sur la « situation sanitaire de la population arabe dans les territoires occupés, y compris la Palestine ». Un rapport effrayant à bien des égards, tant les difficultés qu’il dénonce touchent au coeur des populations concernées.

L’OMS indique ainsi que « plus de deux millions de personnes (dans les territoires) ont besoin d’une assistance humanitaire. » Des personnes « privées d’accès à leur lieu de travail (…) ou aux centres de santé. (De sorte que) les taux de vaccination baissent et les risques pour la santé publique augmentent. De nombreux malades chroniques atteints de maladie cardio-vasculaire, de cancer ou de maladie rénale n’ont pas les moyens de se faire soigner ou de se déplacer pour recevoir le traitement nécessaire. Bref, les forces d’occupation ne permettent pas à la population des territoires occupés d’avoir accès aux services essentiels, notamment aux services de santé. » Une situation déjà dénoncée par Gro Harlem Brundtland en septembre 2002, mais qui prend une actualité singulière dans la période actuelle…

Mais les populations ne sont pas seules à souffrir. « Le personnel international, national et celui des Nations Unies ont également été touchés par le conflit. De septembre 2000 à février 2003, 24 agents de santé dans les territoires palestiniens occupés ont été tués et 419 autres blessés. Les informations font état de 335 attaques contre des ambulances et de 270 incidents au cours desquels des hôpitaux ont été affectés par des activités militaires. » L’OMS, pour tenter de surmonter les blocages imposés par les forces d’occupation, « a invité trois Etats Membres – la Finlande, le Kenya et la Malaisie – à siéger au sein de la commission d’enquête rétablie à la suite de la résolution WHA55.2. (Mais) il a été indiqué à l’OMS que la commission ne sera pas autorisée à se rendre dans les territoires occupés. » A moins qu’un déblocage ne survienne à Sharm-El-Cheikh où une volonté d’apaisement semble se faire jour, c’est l’impasse….

  • Source : de nos envoyés spéciaux à Genève, 56ème assemblée mondiale de la Santé

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