Pas de THS pour la prévention secondaire des maladies cardiaques !
26 juillet 2001
Selon l’American Heart Association (AHA), la prévention secondaire des troubles cardio-vasculaires ne justifierait pas le recours au traitement hormonal substitutif (THS) de la ménopause.
Pas à elle seule, en tous cas… Dans la dernière livraison de Circulation, Louis Mosca et ses collaborateurs assurent par ailleurs « qu’il est encore trop tôt pour trancher quant à l’intérêt du THS pour la prévention des maladies cardio-vasculaires chez la femme en bonne santé. »
Depuis quelques mois, l’intérêt du THS fait l’objet d’interrogations répétées de différentes équipes. Plusieurs études ont en effet suggéré que ces traitements pouvaient réduire le risque vasculaire chez les femmes ménopausées, mais les preuves en sont encore discutées.
Ainsi l’AHA déconseille-t-elle aux médecins de mettre en place un THS dans le seul but d’éviter les rechutes d’accidents cardio-vasculaires. Ce que l’on appelle la prévention secondaire. Les auteurs fondent notamment leur opinion sur les résultats de l’étude HERS (Heart and Estrogen Replacement Study).Laquelle n’a pas démontré que le THS soit bénéfique à des patientes dont les antécédents cardio-vasculaires étaient connus.
Dans ce cas, il semble que la décision de poursuivre ou d’arrêter le THS doive être prise sur la seule base des bénéfices – essentiellement étrangers au système cardio-vasculaires – dont il est prouvé que le prescripteur peut valablement les espérer. Et aussi sur la base des préférences exprimées par la patiente…
Pour l’heure, la prévention primaire des maladies cardio-vasculaires ne peut reposer que sur une réduction des facteurs de risques reconnus : tabagisme, excès de poids, sédentarité, hypertension, excès de cholestérol…