Pays en développement : vous avez dit « soins palliatifs » ?

01 août 2003

Il y a seulement 20 ans en France, la qualité de vie du patient cancéreux était encore un sujet… auquel on ne pensait guère. Aujourd’hui heureusement, les choses ont évolué. Mais la situation est particulièrement critique dans les pays en développement.

Ainsi est-ce le cas en Ouganda. Deux études publiées dans le British Medical Journal dressent un constat accablant sur la situation du système de santé et notamment des soins palliatifs dans ce pays du centre de l’Afrique. Car la pauvreté de la population, l’accès limité aux soins et aux médicaments anti-douleur constituent autant d’obstacles à une « bonne mort ».

Pour un patient cancéreux en phase terminale, « une bonne mort, c’est une mort à domicile, sans douleur et avec suffisamment d’argent pour subvenir à ses besoins élémentaires » décrit dans la première étude le Dr Ekiria Kikule, de Kampala. « Malheureusement, la majorité des patients ne meurent pas dans de telles conditions ».

Sans compter que la maladie plonge le plus souvent la famille dans une grave crise financière, si l’on en croit la conclusion de la seconde étude réalisée par des chercheurs de l’OMS. Bref en Ouganda, comme dans la majorité des pays en développement, les soins palliatifs en sont malheureusement encore à l’ère primaire. « Voilà pourquoi il convient vraiment de mettre l’accès au plus vite sur ce problème », concluent les auteurs.

  • Source : British Medical Journal, Vol.327, pp 209-13

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