











C’est la suggestion d’une équipe de l’Institut Pasteur, afin de pallier l’indisponibilité des tests de laboratoire dans les pays les plus pauvres. Une idée simple et surtout semble-t-il, efficace.
Il faut dire que le suivi des patients sous antirétroviraux -qui sont heureusement de plus en plus nombreux dans ces pays – est particulièrement coûteux. Il est donc souvent inaccessible aux pays défavorisés. Il est pourtant indispensable, en raison de la complexité même de ces traitements.
D’où la nécessité d’identifier d’autres outils de suivi. « Le gain ou la perte de poids en est un » explique Yoan Madec, de l’unité Epidémiologie des maladies émergentes à l’Institut Pasteur. En collaboration avec Médecins sans Frontières, il a mené l’expérience auprès de 2 541 Cambodgiens et 2 618 Kenyans, tous infectés par le VIH. Ces derniers ont été suivis sur deux ans et demi. L’objectif : évaluer la valeur pronostique du gain de poids.
Les premiers résultats semblent convaincants. Une progression de la courbe de poids serait en effet fortement corrélée à la survie. « Trois mois après le début du traitement, ceux dont le gain de poids a été inférieur ou égal à 5% ont une mortalité à 3 mois 6 fois plus élevée que les patients qui ont gagné 10% de leur masse corporelle ». Les auteurs insistent enfin, sur la valeur pronostique « universelle » de cette mesure, indépendamment du sexe du patient, et du stade clinique de la maladie.
Source : Institut Pasteur, Médecin sans Frontières, 8 avril 2009
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