Piscines : les alarmes sur la sellette
15 mai 2006
Proposées dans la prévention des noyades, les alarmes électroniques sont-elles vraiment fiables ? La Commission de Sécurité des Consommateurs (CSC) planche actuellement sur le sujet après le décès de 2 enfants, en avril dernier en France.
Le sujet est d’importance. En raison essentiellement de son prix, l’alarme électronique est en effet l’équipement de sécurité plébiscité par huit nouveaux propriétaires de piscines sur dix. C’est l’association Sauve qui Veut qui a donné l’alerte après ces deux noyades “auxquelles il faut en ajouter une, survenue l’été dernier” déplore Laurence Pérouème, sa présidente. “Dans les trois cas, le dispositif ne se serait pas déclenché“.
Avec les barrières de protection, les abris et les couvertures rigides, les alarmes électroniques figurent parmi les équipements autorisés par la loi du 3 janvier 2003. Mais pour Laurence Pérouème, elles ne sont pas fiables pour prévenir la noyade. “Elles n’empêchent pas un enfant de tomber à l’eau. En plus, elles ne sonnent pas toujours. En présence d’un clapotis par exemple, elles ne se déclenchent pas…”
“C’est vrai qu’il y a actuellement un débat” autour de la fiabilité de ce système consent la CSC, qui ne souhaite pas s’exprimer davantage sur le sujet. En tous cas, pas avant d’avoir rendu son avis, à la fin de ce mois. De là à les exclure de la liste des dispositifs normalisés, il y a encore un pas…
Pour la Fédération des Professionnels de la Piscine (FPP), “l’alarme électronique n’est pas moins dangereuse qu’une barrière qui reste ouverte. Il faut laisser le choix des dispositifs aux consommateurs et ne pas oublier que rien ne remplace la vigilance des parents“. Un des rares points sur lesquels tout ce monde semble d’accord…