











Curieuses recommandations que celles émises par la Conférence régionale de Santé du Poitou-Charentes. Aucune priorité nouvelle na été identifiée, les participants appelant simplement à la poursuite des politiques retenues voici 4 ans. Il est vrai quen matière de « suicide et dépression chez ladolescent » – priorité alors adoptée – seules 8 des 15 actions prévues ont été engagées Sachant à quel point cette région est déshéritée dans certains domaines, voilà un immobilisme surprenant. Les Picto-charentais ne disposent daucune structure spécialisée pour la prise en charge des cancers. Celle de la douleur est encore très limitée, imposant aux patients des déplacements à longue distance, ce qui est un comble pour des malades en fin de vie. La mise en place des réseaux ville-hôpital peine faute de soutien financier des structures politiques locale: certains médecins qui les animent ont dû recourir à la grève de la faim
Dans ce contexte, le fait de décider que « la prochaine conférence ouvre le débat sur un choix nouveau de priorités de santé » est un pis-aller. Cette inertie est préoccupante, dautant plus que le cas du Poitou-Charentes est malheureusement loin dêtre unique. Quand la « concertation » avec les professionnels et les malades aboutit simplement à relayer les options prises au niveau du pouvoir central, le dialogue perd en vigueur Il y a quelques semaines, plus de 200 responsables européens de la santé sétaient réunis à Paris par la European Health Management Association. Ils avaient appelé les gouvernements de la région « à améliorer la santé de leurs administrés au lieu de se concentrer sur la seule maîtrise des coûts ». Ils devraient bien organiser leur prochaine réunion en province
Source : Les comptes nationaux de la santé, Rapport, Juillet 1996, La Documentation Française.
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