Polyarthrite rhumatoïde: une ouverture

10 janvier 1997

L’utilisation d’un médicament immunosuppresseur jusque là réservé au traitement des receveurs d’organes transplantés aurait permis d’obtenir des résultats favorables dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde. Une étude coopérative menée en Italie, et dont les résultats ont fait l’objet d’une présentation officielle au dernier congrès de la Ligue Internationale contre les Rhumatismes, a en effet montré l’efficacité de la ciclosporine dans les formes sévères de cette maladie invalidante. Administré à une cohorte de 167 malades comparés à un groupe « témoin » de 194 autres patients, ce médicament a permis de ralentir l’évolution des troubles, de réduire le degré d’invalidité et, plus encore, de protéger les articulations encore indemnes.

Ces résultats doivent encore être confirmés mais ils constituent une avancée majeure. D’abord parce qu’on ne dispose encore que de traitements très partiellement efficaces contre cette affection au pronostic sévère. Mais aussi parce que les bons résultats obtenus avec un immunosuppresseur accréditent l’hypothèse selon laquelle la polyarthrite rhumatoïde relèverait d’un mécanisme d’auto-immunité, ouvrant ainsi la voie à des possibilités thérapeutiques nouvelles.

  • Source : British Medical Journal, 17/12/1998

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