Pour bien nourrir Bébé, halte aux restrictions

05 janvier 2010

Introduire les fruits et légumes dans un ordre précis, ne pas donner plus d’un aliment nouveau par jour, limiter drastiquement le sel et le sucre… En matière d’alimentation du nourrisson, une certaine rigidité a longtemps prévalu. Aujourd’hui pourtant, de la souplesse est admise sans problème.

« Ces règles très strictes rassuraient tout le monde. Ces restrictions, pourtant, n’ont aucun fondement scientifique. Le bon sens suffit généralement » rassure le Pr Patrick Tounian, pédiatre à l’hôpital Armand-Trousseau de Paris.

Secrétaire général de la Société française de Pédiatrie, spécialisé en nutrition pédiatrique, il insiste sur quelques conseils simples :
– L’introduction de nouveaux aliments doit se faire entre 4 et 6 mois : inutile de commencer plus tôt. Le lait suffit à combler tous les besoins du nourrisson. C’est même néfaste. Car si l’enfant mange d’autres aliments, sa consommation de lait diminue, avec à la clef des risques de carence. Jusqu’à 10 mois, on gardera un minimum de 3 biberons ou 3 tétées par jour ; et jusqu’à 2-3 ans, après le passage au lait de croissance, au moins un à deux biberons quotidiens. Soulignons également que l’introduction trop précoce de nouveaux aliments augmente le risque d’allergies, particulièrement dans les familles à risque ;
– Elle doit se faire aussi dans un ordre précis : d’abord les légumes et les fruits, puis tout le reste ;
– Ajoutez du sel et du sucre, mais dans les limites du raisonnable. Dans ce cadre-là, aucun effet défavorable n’est prouvé.

De la souplesse en toute chose On a longtemps recommandé de n’introduire qu’une nouvelle saveur par jour. C’est inutile pour la plupart des aliments, à part ceux réputés allergisants : les œufs, les poissons, les fruits exotiques, les fruits à coque (noix, noisettes, amandes), et les crustacés. Mieux vaut espacer la découverte de ces mets de quelques jours. En cas de réaction allergique, le « coupable » sera plus facilement identifié.

« Le nombre et les horaires des repas sont définis pour des raisons plus sociales que médicales : 3 à 4 repas par jour, à des heures assez régulières pour que le nourrisson s’y retrouve, mais encore une fois sans rigidité » conseille à nouveau le Pr Tounian. Pas de crainte non plus quant aux quantités : l’enfant ne réclame jamais trop, il se régule de lui-même : n’ayez donc pas peur de le rendre obèse !

Une supplémentation ? Même un enfant en bonne santé peut avoir besoin de suppléments en vitamines et en minéraux : vitamine D, fluor (s’il existe un risque de caries), vitamine K pour ceux qui sont allaités exclusivement. C’est à votre médecin de vous faire ces recommandations, en fonction de chaque cas particulier.

  • Source : Interview Pr Patrick Tounian, 28 décembre 2009

Destination Santé
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