Pourquoi attend-on (souvent) aux urgences ?

30 mai 2022

Dans notre système de santé, les services d’urgence sont, paradoxalement, ceux où l’on attend le plus. Une situation qui en agace plus d’un. Alors pourquoi autant d’attente ?

En 2019, en France métropolitaine et dans les DROM, 697 structures des urgences situées dans 629 établissements de santé ont traité 22 millions de passages ! Cet afflux important est donc l’une des raisons du temps d’attente aux urgences. Mais ce n’est pas la seule.

« A son arrivée aux urgences, le patient est reçu par une infirmière organisatrice de flux », explique Adrien Preynat, cadre de santé des urgences à l’hôpital Edouard Herriot de Lyon. « Elle va utiliser l’échelle de tri de French établie par le Société française de Médecine d’Urgence. »

Cette échelle est composée de plusieurs niveaux, du plus au moins urgent :

– Niveau 1 : le pronostic vital est engagé et le patient doit être pris en charge immédiatement ;

– Le niveau 2 s’applique aux patients dont l’état requiert des soins rapides, mais pour lesquels une légère attente n’entraînera pas le décès ou un déficit permanent. La prise en charge ne doit pas excéder 5 minutes ;

– Au niveau 3, l’état du patient nécessite un traitement rapide. Mais le temps ne constitue pas un facteur de risque. L’attente ne doit pas durer plus d’une heure ;

– Au niveau 4, on retrouve les patients pouvant attendre plusieurs heures sans danger ;

– Le niveau 5 renvoie à une urgence plutôt relative. Dans ce cas, l’infirmière peut vous réorienter vers une structure plus adaptée.

Des examens complémentaires

Quand arrive son tour, le patient est examiné par un médecin qui va prodiguer les soins nécessaires et demander si besoin des examens complémentaires. Ces examens prennent du temps et l’attente continue. Une prise de sang et son analyse peuvent par exemple prendre jusqu’à 2 heures.

Autre facteur d’attente : « les avis spécialisés. Les urgentistes posent un diagnostic. Mais parfois une confirmation par un spécialiste est nécessaire. Or ils ne sont pas disponibles 24h/24. Il faut donc les attendre pour valider ce diagnostic. »

  • Source : https://www.chu-lyon.fr/

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

Aller à la barre d’outils