











© Jne Valokuvaus/shutterstock.com
Certains hôtels ou compagnies aériennes sont dépourvus de chambres et d’étages ou de rangées de sièges portant le 13. Et pour cause, cette superstition liée à ce nombre est à la fois répandue et bien ancrée dans la culture. Mais à partir de quel moment cet évitement peut-il êtes considéré comme une phobie ?
De nombreuses cultures trainent ce mythe du vendredi 13. La culture judéo-chrétienne n’échappe pas à la règle car elle nous renvoie au dernier repas du Christ, avant la trahison de Judas : 12 apôtres + Jésus, cela donne 13. Quant au vendredi, il marque le jour de la crucifixion du Christ.
« Si le chiffre 13 entraîne chez le patient une souffrance cliniquement significative et entrave sa liberté, avec à la clef une angoisse importante, on peut raisonnablement penser à une phobie », détaille Abdelkader Mokeddem, psychologue clinicien à Paris, sur son site internet. Cette phobie peut se manifester sous plusieurs formes, souvent associées. « Le patient calcule tout (ou presque) pour éviter la combinaison maléfique : 13. On se situe là à la limite d’un TOC (trouble obsessionnel-compulsif de comptage) », décrit le psychologue. Il « redoute par-dessus tout l’évocation de ce chiffre, il se sent mal, angoissé ou très nerveux les 13 du mois avec un pic anxieux les vendredis 13, et/ou il refuse de sortir si les personnes réunies sont au nombre de 13. »
Outre l’évitement général de ce chiffre, d’autres éléments déclencheurs peuvent intervenir comme « un événement traumatisant survenant le 13 du mois », estime sur son site internet Rodolphe Oppenheimer, psychothérapeute-psychanalyste à Paris. « Les films, les reportages et les livres sur ce sujet peuvent également renforcer cette peur. » D’autant plus chez celles et ceux sujets aux troubles anxieux.
Un traitement par thérapie comportementale et cognitive (TCC) est le plus adapté. Il s’agit d’abord de « repérer et isoler toutes les croyances liées à ce chiffre et leur restructuration cognitive », indique Abdelkader Mokeddem. Ensuite la TCC consistera à exposer graduellement le patient à des situations phobiques. « Au bout de quelques mois, les angoisses sont largement atténuées. Le patient retrouve sa liberté », assure-t-il.
Source : site de Abdelkader Mokeddem, psychologue clinicien à Paris – site de Rodolphe Oppenheimer, psychothérapeute-psychanalyste à Paris
Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet
Recevez chaque jour par e-mail les dernières actualités santé.
Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous offrir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre quelles sections du site Web vous trouvez les plus intéressantes et utiles.
Plus d'informations sur notre politique de cookies sur nos CGU.
Ce site utilise Google Analytics pour collecter des informations anonymes telles que le nombre de visiteurs sur le site et les pages les plus populaires.
Si vous désactivez ce cookie, nous ne pourrons pas enregistrer vos préférences. Cela signifie que chaque fois que vous visitez ce site, vous devrez activer ou désactiver à nouveau les cookies.