Pourquoi un « durillon de comptoir » favorise-t-il le diabète ?

09 mai 2001

La bedaine du quinquagénaire qui s’abandonne un peu n’est pas seulement disgracieuse. Elle peut aussi être dangereuse. L’obésité abdominale est en effet diabétogène, parce que la graisse accumulée autour des viscères induit une résistance à l’insuline. Et par voie de conséquence, un état diabétique.

Libérés par le tissu adipeux, les acides gras sont déversés directement dans la circulation sanguine. Ils sont alors portés jusqu’au foie dont ils augmentent la production de glucose. CQFD…

L’ennui, c’est que selon certaines études l’espérance de vie des diabétiques est réduite de 35% par rapport à celle de la population générale. Ainsi votre médecin a-t-il bien raison de vous recommander la vigilance si, à la cinquantaine, vous commencez à vous entourer d’une bouée de sauvetage. Le rapport taille/hanches est considéré comme un facteur de risque à part entière. Et cela dès qu’il devient supérieur à 1 où qu’en d’autres termes, le tour de taille excède le tour de hanches.

Il y a pourtant une bonne nouvelle. A long terme, la perte de poids favorise le retour à l’équilibre. Aussi bien pour ce qui concerne les glucides que les lipides. A tel point qu’une perte de poids de 10% à 1 an s’accompagne d’une amélioration significative de la glycémie et des lipides sanguins.

Les mêmes études qui ont démontré l’effet délétère du diabète sur l’espérance de vie motivent à maigrir. Elles indiquent en effet que chaque kilo de poids perdu grâce à une prise en charge nutritionnelle s’est traduit par une augmentation de la survie de 3 à 4 mois !

  • Source : HA. T., Lean M.E.J., Diet and lifestyles modification in the management of non-insulin dependent diabetes mellitus. Williams G. Ed.

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