Prendre le cancer à la gorge !

18 septembre 2015

affiche-cancer-okIls frappent la bouche, les lèvres, les amygdales, le pharynx ou encore le larynx. Les cancers des voies aéro-digestives supérieures touchent 15 000 personnes chaque année, en France. Diagnostiqués précocement, ils peuvent être pris en charge de manière efficace. C’est pourquoi du 21 au 25 septembre 2015, les professionnels de santé se mobilisent pour informer le public sur les principaux signes de ces cancers.

« Make Sense » : c’est le nom de la troisième campagne européenne d’information sur les cancers des Voies Aéro-Digestives Supérieures (VADS). « Son objectif est de sensibiliser la population, ainsi que les médecins généralistes, aux cancers des VADS et leurs symptômes pour en améliorer la prévention et le diagnostic précoce », explique le Pr Philippe Céruse, ORL et chirurgien cervico-facial au CHU de Lyon. En France, la campagne est portée par la Société française de Carcinologie Cervico-faciale. Elle s’appuiera sur la distribution dans les cabinets médicaux de documents d’information sous le slogan « Prendre le cancer à la gorge ».

Des signes bien spécifiques 

« Les cancers des VADS englobent les tumeurs de la cavité orale, du pharynx et du larynx. En France, l’alcool et le tabac représentent les principaux facteurs de risque », souligne le Pr Céruse. Ces tumeurs peuvent être prises en charge de manière efficace. « Si le cancer est diagnostiqué précocement, à un stade très débutant, le patient peut en guérir dans 80% à 90% des cas. A l’inverse, un diagnostic tardif est synonyme d’une vraie perte de chance, avec un taux de guérison de l’ordre de 30% ».

C’est pourquoi il est impératif de sensibiliser les Français aux premiers signes évocateurs d’un cancer. « Un changement de la voix qui persiste plus de trois semaines, est un signe d’alarme, tout comme une gêne à la déglutition qui dure elle aussi plus de deux à trois semaines. D’autant plus si la douleur ressemble à celle liée à une angine se propageant au niveau des oreilles. Enfin, un aphte qui ne disparaît pas après dix jours est également suspect ». Plus que jamais, il est nécessaire de bien avoir en tête ces signes. Alors n’hésitez pas à consulter le site www.makesensecampaign.eu/fr, et à la moindre interrogation, consultez votre médecin !

  • Source : Interview du Pr Philippe Céruse, 22 juillet 2015

  • Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Dominique Salomon

Aller à la barre d’outils