Prévention… où sont les femmes ?

01 décembre 2004

Femmes, hommes peu importe, le virus se transmet. En France 43% des séropositifs se comptent au féminin. Mais selon l’Union nationale des associations de lutte contre le SIDA (Unals), “l’égalité entre les sexes s’arrête au seuil des chiffres“…

Un seul document officiel de prévention destiné aux femmes, un préservatif féminin qui peine à s’imposer alors qu’il est sur le marché depuis 1999, des protocoles de recherche qui ne comptent que 20% de femmes… Décidément, à l’heure de la Journée mondiale contre le SIDA, la lutte en France demeure trop “masculine”.

Deux poids deux mesures ? C’est en tout cas l’avis de l’Unals, forte d’une quarantaine d’associations implantées dans toute la France. Ses responsables ne décolèrent pas contre les pouvoirs publics. “C’est inadmissible, nos institutions font fi de la moitié des personnes concernées par le VIH“. Un paradoxe qui s’explique d’autant moins que de nombreuses études ont révélé que les femmes étaient plus vulnérables que les hommes, au virus comme aux effets secondaires liés aux traitements.

Cette inégalité dans la prise en charge des patients victimes d’un même virus a poussé l’ONUSIDA à intituler sa campagne Femmes, filles, VIH et sida. L’objectif affiché, renverser la tendance le plus vite possible…

  • Source : Union nationale des associations de lutte contre le sida (Unals), 1er décembre 2004

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