Prise en charge du diabète : peut (encore) mieux faire…
10 novembre 2009
Les différents examens de surveillance des diabétiques sont plus souvent pratiqués qu’auparavant – mais toujours de façon insuffisante. C’est ce que montre l’étude Entred, portant sur les diabétiques français et conduite en 2007.
En France, ce sont 2,5 millions de personnes qui sont traitées pour un diabète, soit 40% de plus qu’en 2001. Ce qui s’explique par le vieillissement et l’accroissement naturel de la population, l’augmentation de la prévalence du surpoids ou de l’obésité – et le nombre de personnes traitées pour leur diabète.
Nombreux sont les examens recommandés pour éviter les complications liées au diabète : dosage glycémique, lipidique, de la créatinémie et de l’albuminurie, électrocardiogramme, suivi ophtalmique, podologique et dentaire… Si les diabétiques ont recours en moyenne neuf fois par an à leur médecin généraliste, seul 1 sur 10 consulte annuellement un endocrinologue, à peu près 1 sur 5 un diététicien ou un pédicure-podologue, 1 sur 3 un dentiste et 1 sur 2 un ophtalmologiste. Moins de la moitié des diabétiques de type 2 ont subi les 3 dosages annuels d’HbA1c (le contrôle glycémique) recommandés et seulement 28% un dosage de l’albuminurie (pour vérifier la fonction rénale). Au total, seulement 2% des diabétiques avaient bénéficié de tous les éléments de suivi pouvant être remboursés (à l’époque de l’étude). Ces chiffres sont pourtant plus élevés qu’en 2001, lors de la première étude Entred.
Réduire les coûts
En 2007, le diabète a coûté 12,5 milliards d’euros, soit 9% des dépenses de l’Assurance-maladie. Ce coût augmente d’un milliard chaque année. Pour les auteurs, la prévention est un axe de développement primordial. C’est en prévenant la maladie et ses complications, en privilégiant les génériques, ainsi que le recours aux soins à domicile (pour la dialyse) – moins onéreux – que les coûts pourront être limités.
Chaque année, les diabétiques sont victimes de complications graves : cécité (3,9% ont perdu la vue d’un œil), « mal perforant plantaire » (ayant conduit à 33 000 amputations), dialyse ou greffe de rein (qui ont touché 9 000 personnes), sans parler du risque cardiovasculaire très élevé pour 59% d’entre eux. Et le diabète contribue à 6% du total des décès en France. La Journée mondiale du diabète, ce samedi 14 novembre, sera l’occasion de mieux connaître, et mieux contrôler la maladie