Produits alimentaires chinois : la DGCCRF relativise
31 août 2007
Les alertes sanitaires concernant des produits alimentaires chinois bloqués aux frontières de l’Union européenne ou retirés du marché font ces derniers jours l’actualité. Or pour la DGCCRF, l’emphase sur l’Empire du Milieu est « quelque peu disproportionnée ».
« Nos deux dernières grosses affaires concernent des produits provenant d’autres pays que la Chine », précise Gérard Peruilhe, chargé de communication à la DGCCRF. « Il s’agit de la gomme gouar, un épaississant utilisé notamment dans les plats cuisinés ou les desserts lactés qui était contaminé à la dioxine. Mais aussi de poudres de piment colorées qui contenaient un colorant interdit, le Sudan, suspecté être cancérigène ».
Selon la DGCCRF, ces dernières semaines sur le territoire national, aucun produit alimentaire d’origine chinoise n’a fait l’objet d’alerte sanitaire. « Certes il y a de plus en plus de problèmes avec des produits chinois en général, mais c’est parce que la Chine en fabrique chaque jour davantage ». Et ceci à des coûts extrêmement bas. C’est notamment le cas des dentifrices contaminés au diéthylène glycol. Un problème « bien plus sérieux sur le plan des risques sanitaires que les anguilles contaminées au mercure ».
Pour Gérard Peruilhe, « la mondialisation est responsable du niveau élevée d’alerte sanitaire. A partir d’un seul point de production en Chine, en Inde ou ailleurs où un produit est impropre à la consommation, nous allons devoir gérer des alertes dans le monde entier ». Mais en termes de sécurité sanitaire, « les choses se sont considérablement améliorées pour les consommateurs français. »