Psoriasis et soleil : mieux se soigner pour mieux en profiter

16 juillet 2010

L’été est souvent une période que craignent les patients atteints de psoriasis. Certains, complexés, n’osent pas se découvrir et ne profitent pas des bienfaits du soleil pour leur peau. D’autres, au contraire, se surexposent sans avoir conscience des conséquences aggravantes pour leur maladie en cas de coups de soleil.

Pourtant, si les patients se traitaient mieux tout au long de l’année, ils pourraient pleinement profiter de l’été. « Les patients souffrant de psoriasis abandonnent fréquemment leur traitement », déplore le Dr Morad Lahfa, dermatologue à l’hôpital Larrey de Toulouse « Et le phénomène est important ». Selon lui, « entre 15% et 20% de ces malades ne voient plus aucun médecin ». Malheureusement, pendant ce temps, le psoriasis –maladie chronique – peut évoluer. C’est d’autant plus dommageable que dans 90% des cas, il existe des solutions pour les patients. « Une partie d’entre eux ne consultent plus, car les traitements conventionnels qui leur ont été proposés ne répondent pas à leurs besoins », précise Morad Lahfa. C’est notamment le cas de ceux qui souffrent d’un psoriasis modéré à sévère. Or il est indispensable que les patients continuent de consulter et trouvent le bon médecin.

Selon lui, la solution passe par un effort d’information et de formation. « La prise en charge du psoriasis sévère doit reposer sur des médecins qui connaissent la maladie et ses traitements » Mais également via l’information des patients. « Elle servirait énormément à ces patients qui ne connaissent pas vraiment leur maladie et la façon de la traiter. ».

L’association de patients (APLCP) joue un rôle important aux côtés des dermatologues pour former, informer et soutenir les malades : c’est le meilleur moyen de leur ouvrir l’accès aux traitements. Pour les patients sévères, dont la maladie retentit de façon très importante sur leur vie familiale, professionnelle ou sexuelle, qui sont en échec des autres thérapeutiques « nous disposons désormais de médicaments biologiques qui ont bouleversé la prise en charge des plus sévèrement touchés », poursuit le Dr Lahfa. « Ils ont réellement vu leur vie changer. Or en France, seulement 5% à 10% des patients sévères en bénéficient ».

Pour se renseigner :
Consultez le site de l’Association pour la Lutte contre le Psoriasis (APLCP), www.aplcp.org. Vous pouvez aussi adresser vos questions sur aplcp@hotmail.fr ou appeler le 0820 201 130. Numéro indigo (0.09cts/min).

  • Source : Interview Dr Morad Lahfa, dermatologue à l’hôpital Larrey de Toulouse, 29 juin 2010

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