Quand la maladie nous brouille le jugement…

05 décembre 2003

C’est notre état de santé, et donc le vécu personnel que nous avons du système de soins, qui conditionnent la manière dont nous considérons ceux qui nous soignent… Au fil des questions et des semaines, les 5 types de Français déjà identifiés par la première vague de l’Observatoire Europrisms Santé prennent forme… Des plus révérencieux à l’égard des professionnels aux refusants qui ont un curieux rapport à la santé, vous les retrouvez tous ici. Vous allez certainement vous reconnaître…

  • Les « homéopratiquants », c’est tout de même 14% de la population. Un courant quantifiable dans lequel on compte surtout des femmes. Capables de se soigner seules, elles ne sont guère empressées pour consulter le médecin. A leurs yeux, le pharmacien est un recours efficace. Elles lui sont fidèles et, comme les précautionneux, elles font confiance à l’hôpital. Car elles reconnaissent la qualité des soins qui y sont dispensés.
  • Avec 17% de la population, les « résistants » sont surtout des hommes. Et bien souvent, ils souffrent d’une maladie au moins. Ils ont une vraie relation de confiance avec leur médecin. Comme les précautionneux et les homéopratiquants ils sont fidèles à leur pharmacien. En revanche, ils sont rétifs à la substitution des médicaments. Pour eux, les laboratoires pharmaceutiques ont une vocation sanitaire et sociale. Leur finalité, c’est de mettre au point des médicaments utiles. Un jugement que l’on retrouve, logiquement, chez les précautionneux.
  • Les « précautionneux » donc, représentent 27% de la population. Il s’agit de Français âgés qui cumulent un nombre important de maladies. Ils se caractérisent par une révérence à la chose médicale qui confine à la sacralisation ! Ils font aveuglément confiance à leur médecin, à l’hôpital et aux médicaments. En revanche, ils sont opposés à la prescription de génériques. «Leur» médicament, c’est d’abord une marque et un laboratoire auquel ils accordent aussi leur confiance.
  • Les « insouciants » (31%), sont plutôt en bonne santé. Et jeunes, ce qui peut aller de pair… Ils estiment que les médicaments devraient coûter moins cher et être vendus en grande surface. D’ailleurs pour eux, le pharmacien s’apparente davantage à un commerçant – certes éclairé… – qu’à un professionnel de santé au vrai sens du terme.
  • Quant aux « refusants » (11% des Français), ce sont en majorité des 25/34 ans. Fumeurs et hédonistes, ils méprisent la médecine. Car ils se sentent en bonne santé ! Ils critiquent les médecins et à leurs yeux, les médicaments ne servent à rien. Carrément… En «bonne» logique, ils considèrent le pharmacien comme un «simple commerçant», selon leurs propres termes.
  • Source : Europrisms Santé

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