Quand le charity business tue…

20 juillet 2000

Quand les ‘french doctors’ – ou les autres… – vont sur le terrain, ceux qui restent sur le bord de la piste ou devant leur télé ne voient que les autocollants sur les 4 x 4. Ils ignorent le plus souvent que la mort est souvent au bout du chemin pour ces bénévoles.

Entre 1985 et 1998, le nombre des morts violentes a considérablement augmenté dans leurs rangs. Et le mouvement s’accélère. Alors même que depuis 1994 les pertes ont diminué parmi les organisations des Nations Unies, les ONG de terrain elles, ont vu leur tribu s’alourdir.

Au total, 375 bénévoles ont été tués pendant ce temps. Plus de la moitié en Afrique. Et durant la période de 1992 à 1995, la violence intentionnelle par armes à feu, bombes, grenades et mines anti-personnel a représenté jusqu’à 75% de toutes les morts sur le terrain! Le responsable du Centre d’études sur les désastres et les réfugiés à la Johns Hopkins University, Gilbert Burnham, appelle à prendre des mesures pour diminuer ce coût insupportable. Il va jusqu’à recommander, l’abstention humanitaire dans les zones trop dangereuses.

En attendant, la sécurité des volontaires passe par une meilleure information et… des moyens d’évacuation accrus. Et donc par une encore plus grande générosité de ceux qui, ne pouvant s’investir eux-mêmes, choisissent de le faire matériellement! 375 bénévoles tués entre 1985 et 1998

  • Source : British Medical Journal, 14 juillet 2000

Destination Santé
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