











Accueil » Santé Publique » Quand le scalpel s’acoquine à la clé de 12 !
Une intervention chirurgicale, c’est affaire de spécialistes. Avec le chirurgien bien sûr, entouré souvent… de caissières, de licenciés en histoire ou encore de garagistes (hic)! De vrais professionnels sans aucun doute… mais pas de la santé.
Depuis des années et faute d’une réglementation claire de la part des autorités françaises, les blocs opératoires voyaient défiler des praticiens assistés pour la plupart de personnels non diplômés. Instrumentistes et aides-opératoires – les auxiliaires sur lesquels s’appuie tout chirurgien pour le bon déroulement de l’opération – n’étaient en aucun cas formés à ce type de fonction.
Une situation hallucinante à laquelle le Ministère de la Santé va remédier en 2002 par une série d’épreuves de validation des connaissances permettant de régulariser les personnels sans diplôme. Ouf ! Oui mais voilà, la rémunération de ces auxiliaires est demeurée à la charge du chirurgien, et non de l’établissement hospitalier…
Et c’est bien là tout le problème. Faute de moyens certains praticiens – principalement dans les cliniques privées – continuent d’opérer avec des collaborateurs non diplômés et donc moins coûteux. Une pratique illégale qui, en cas d’accident, n’est évidemment pas couverte par les compagnies d’assurance…
Source : loi n° 2002-1577 du 30 décembre 2002. Médecin de France 1019, 30 janvier 2004
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