Quel avenir pour les personnes âgées dépendantes ?

11 avril 2002

D’ici à 2040, le nombre de personnes âgées dépendantes augmentera, en France, de 35% à 80% selon les projections démographiques. Toujours à la même date, la population comptera près de 7 millions de plus de 80 ans, soit une augmentation de 320% par rapport à aujourd’hui ! Or dans le même temps, le nombre des 50/79 ans qui constituent l’essentiel du soutien aux aînés dépendants ne devrait augmenter que d’environ 10%… A l’évidence, ce déséquilibre posera de sérieux problèmes de prise en charge et d’accompagnement.

L’entrée dans le grand âge s’accompagne en effet de difficultés pour accomplir les gestes essentiels de la vie quotidienne, comme s’habiller, faire sa toilette, faire ses courses… Lesquelles imposent le recours à une aide spécialisée et régulière.

Aujourd’hui la famille, les amis et les voisins jouent un rôle primordial pour le maintien à domicile de ces patients qui, pour autant, ne sont pas malades. Deux sur trois vivent encore à domicile. Or l’évolution démographique conduit à s’interroger sur l’évolution des aides dans le futur. A repenser la prise en charge de ces personnes à l’autonomie très limitée.

La solution de simplicité repose sur leur institutionnalisation. Dans ce cas, le marché des maisons de retraite risque d’exploser… au détriment de la qualité de vie des intéressés. La solution se trouve peut-être partiellement dans une nouvelle culture permettant à l’entourage de se faire aider professionnellement à domicile. L’approche de l’accompagnement des grands vieillards doit être repensée et une nouvelle discipline médicale, la proximologie, fait doucement son chemin…

  • Source : La lettre de la proximologie, mars 2002

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