Rayonnements ionisants: l’exposition professionnelle à la baisse

20 juillet 2015

L’exposition professionnelle aux rayonnements ionisants s’inscrit en baisse, indique l’IRSN dans son bilan annuel pour 2014. Cette tendance se poursuit depuis 5 ans. En revanche, le nombre de travailleurs suivis augmente.

« Le nombre de travailleurs surveillés en 2014, soit 359 646, est en augmentation de 1,8% par rapport à 2013 », indiquent les auteurs du rapport de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté nucléaire (IRSN). Dans le détail, c’est l’industrie nucléaire qui connait la hausse la plus importante. Derrière se place le monde médical.

L’ensemble des travailleurs concernés est suivi par dosimétrie externe. Cette méthode permet de mesurer ou calculer les doses reçues suite à une exposition externe à un champ de rayonnements ionisants, comme les rayons X, gamma, bêta… En 2014, « la dose collective d’exposition aux rayonnements ionisants a baissé par rapport à 2013 », notent les auteurs.

Parmi les individus suivis, 75% n’indiquaient aucune exposition au cours de l’année écoulée. Chez les autres, seuls 9 travailleurs ont reçu une dose dépassant la limite réglementaire fixée par le code du travail à 20 millisievert (mSv). Ces cas de dépassement concernent 6 employés du domaine médical, 2 de l’industrie non nucléaire et 1 de l’industrie nucléaire.

Les rayonnements naturels

Les personnels navigants de l’aviation civile sont, eux, exposés en vol au rayonnement cosmique, une source naturelle de rayonnements ionisants. En 2014, leur dose individuelle moyenne sur l’année (1,8 mSv) varie peu par rapport aux années précédentes. Même constat pour la proportion de personnels ayant reçu une dose annuelle supérieure à 1 mSv (85% en 2014 contre 84% en 2013).

Rappelons qu’une exposition directe à des doses de rayonnement ionisant élevées retentit sur l’ensemble de l’organisme, avec des dégâts sur l’ADN et sur les fonctions physiologiques. Les conséquences cliniques immédiates vont de l’érythème cutané, équivalent à un coup de soleil, à la stérilité, en passant par une cataracte, des troubles digestifs et du système nerveux, jusqu’au décès. A long terme, une exposition trop élevée peut en outre favoriser le développement de cancer ou provoquer des dommages génétiques.

  • Source : IRSN, 17 juillet 2015

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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