Refaire l’amour après un bébé…

21 juillet 2010

Devenir mère entraîne de nombreux bouleversements, en particulier dans la sexualité au sein du couple. La grossesse et l’accouchement sont souvent synonymes de troubles du désir, de l’excitation et de l’orgasme chez la jeune mère. Des douleurs peuvent également survenir lors des rapports sexuels (on parle de dyspareunie), en particulier en cas d’extraction instrumentale (forceps par exemple) et d’épisiotomie.

Il s’agit en fait de traumatismes directement liés à l’accouchement. Mais les modifications anatomiques provoquées par ce dernier et par la grossesse, sont aussi impliquées. Il est nécessaire de s’habituer aux changements de son propre corps.

Divers facteurs hormonaux influent le désir. L’allaitement pour sa part entraîne une hyperprolactinémie. Or cette hausse du taux de prolactine – l’hormone responsable de la lactation – diminue la libido. Certains contraceptifs (les microprogestatifs) peuvent également être en cause.

Côté psychologique, la dépression du post-partum n’estévidemment pas un facteur d’épanouissement sexuel. Mais l’arrivée de l’enfant, et le fait de devenir mère, bouleversent aussi la vie du couple. Sans oublier tout simplement, la fatigue ! Vous n’aurez sûrement pas envie de faire des galipettes si vous n’avez pas dormi plus de trois heures d’affilée depuis des jours…

Mais la sexualité reprendra progressivement sa place, au fur et à mesure que vous vous habituerez à tous ces changements. Commencez cependant à vous inquiéter si vous n’avez toujours pas repris de vie sexuelle trois à six mois après l’accouchement…

Des solutions
La rééducation périnéale est l’occasion de discuter ces questions avec votre sage-femme ou votre kiné … Elle peut également s’avérer très utile pour renouer avec une vie sexuelle épanouie. Vous pouvez aussi utiliser des lubrifiants en cas de sécheresse vaginale, ainsi qu’une contraception adaptée. « La pilule microprogestative ne doit pas être utilisée plus de six semaines à cause de ses effets délétères sur la sexualité, prévient le Dr Emmanuelle Cohen-Solal, gynécologue à Marseille. « On peut ensuite passer à un Dispositif Intra-utérin (DIU) ou à des oestroprogestatifs microdosés. »

  • Source : 1ères journées Sexogyn, 28 et 29 mai, Marseille

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