











Une étude de l’INSERM éclaire sous un jour inattendu le statut nutritionnel des sans-abri. Si ces derniers souffrent en effet de carences dues à une sous-nutrition et une malnutrition, ils présentent aussi des excès inquiétants. En vitamine B6 notamment.
Nicole Darmon et son équipe, de l’unité 557 de l’INSERM, ont en effet découvert que la moitié des sans-abri examinés présentaient un excès de vitamine B6. Celle-là même qui agit, notamment, sur le métabolisme de certaines cellules nerveuses.
Pour les auteurs, ces excès proviennent de supplémentations en vitamine B6 pratiquées « de façon répétée et non contrôlée par de nombreux services d’urgence, afin de prévenir les troubles neurologiques associés à l’alcoolisme. Cette pratique pourrait en effet avoir des effets contraires à ceux attendus, du fait de la neuro toxicité de la vitamine B6 à fortes doses ».
Ce travail confirme, sans grande surprise, qu’une majorité de sans-abri présente aussi des déficits en vitamines et en minéraux. Pour les supplémenter, cette même unité de l’INSERM a mis au point le Vita-Poche, un « aliment de rue » enrichi en vitamines C, D, B1, B9, PP, en calcium et en zinc. Discret, non périssable, il se glisse dans la poche et peut être consommé à tout moment. Un sachet de 70g de Vita-Poche contient 375 kcal et ne coûte que 21 centimes d’euro. Enfin puisque l’hiver et le froid perdurent, l’occasion est bonne de rappeler que la détresse des sans-abri a aussi un numéro de téléphone : le 115.
Source : JONAS, 16, 17 janvier 2003
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