











Une équipe du SAMU 93, un représentant de l’InVS et un biologiste de l’Institut Pasteur sont en place à Hanoï. Ils collaborent avec les représentants de l’OMS pour prendre la mesure de la flambée de SARS, le nouveau Severe acute respiratory syndrome.
En France, toutes les mesures sont prises pour surveiller l’éventuelle apparition de cas, et prendre en charge les personnes qui devraient être examinées. Cette prise en charge se fera dans des centres spécialisés, des consignes ont été données aux aéroports, aux compagnies d’aviation françaises et étrangères, lesquelles sont informées en temps réel de la situation, en liaison avec l’OMS et l’Organisation internationale du Transport aérien.
Pour l’heure et selon l’OMS, il n’y a pas de raison de limiter les voyages en Asie. Il est cependant prudent de différer, dans la mesure du possible, les déplacements dans les régions de Hong Kong et Hanoi. La virulence du germe responsable paraît en effet très importante. La trentaine de cas déjà enregistrés à Hanoi se sont en effet développés dans un établissement dont la capacité n’excède pas 60 lits !
Les prélèvements opérés sur place par les équipes de l’OMS sont déjà arrivés au CdC d’Atlanta. Les résultats des cultures et analyses sont attendus dans les tout prochains jours, c’est-à-dire demain mardi ou après-demain mercredi. D’autres prélèvements sont encore en cours d’acheminement vers les laboratoires de l’OMS à Lyon, et de l’Institut Pasteur.
Aujourd’hui, trois hypothèses sont évoquées. Selon le Pr Lucien Abenhaïm, Directeur général de la Santé, il pourrait en effet s’agir « soit d’un germe banal, soit d’un virus ou d’une bactérie inconnus, soit d’une étape majeure dans le développement d’une pandémie grippale. » Ce dernier point assurément, serait très préoccupant s’il venait à se vérifier.
Rappelons que toute personne en provenance d’Asie ces 15 derniers jours doit alerter le SAMU si elle présente une fièvre supérieure ou égale à 38 degrés C, une atteinte bilatérale des poumons et une gêne respiratoire. L’association de tous ces signes est en effet considérée comme déterminante d’un cas « probable » de SARS.
Source : Ministère de la Santé, conférence de Presse du DGS, 17 mars 2003
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