Sécurité routière : l’INSERM mi-chèvre mi-chou

05 décembre 2008

En matière de sécurité routière, « seules les limitations de vitesse sont respectées » analysent des chercheurs de l’INSERM. En revanche, la conduite en état d’ivresse et la somnolence au volant demeurent deux sources majeures d’inquiétude en France.

Emmanuel Lagarde et son équipe de Bordeaux, se sont penchés sur l’impact des mesures de répression et d’informations mises en œuvre depuis 2002 par la France. Ils ont pour cela, étudié le comportement au volant de plus de 11 000 conducteurs, suivis entre 2001 et 2004.

« Seules les mesures tendant à la prévention des vitesses excessives ont été durablement efficaces. Elles seules expliquent la baisse de l’insécurité routière », avancent les chercheurs. Pour autant, même en tenant compte de ces restrictions, la diminution de la mortalité atteint 40% en 5 ans.

En revanche, si l’utilisation du téléphone portable au volant a baissé de moitié entre 2001 et 2004, « une petite frange d’utilisateurs assidus (2%) est encore impliquée dans un grand nombre d’accidents corporels ». Quant à la conduite en état d’ivresse, elle n’aurait que très sensiblement reculé.

Ce travail met enfin en lumière une « méconnaissance des effets de la fatigue sur la conduite. Celle-ci touche plus d’un conducteur sur trois, et elle est encore responsable d’environ 12% des accidents corporels ». Pour les auteurs, « il apparaît aujourd’hui nécessaire de porter la sensibilisation sur ce sujet, même en dehors des périodes de grands départs ».

  • Source : INSERM, 27 novembre 2008

Aller à la barre d’outils