Sécurité routière : la guerre du 21ème siècle
30 octobre 2003
En l’an 2000, la route a tué 1 260 000 personnes dans le monde ! Un véritable carnage, que l’OMS veut endiguer. Elle a donc rassemblé récemment des représentants d’une vingtaine d’organisations internationales impliquées dans la sécurité routière.
Réunis à Genève, ils ont préparé une initiative mondiale consacrée à la sécurité routière. Elle sera lancée le 7 avril 2004, date de la traditionnelle Journée mondiale de la Santé. Certains pays font figure d’exemples à suivre dans ce domaine, tels les Etats-Unis ou encore l’Australie. Grâce à des politiques de prévention actives, nos cousins américains par exemple, ont réussi en 40 ans à faire chuter le nombre de morts sur la route de 50%. L’Inde en revanche, connaît une trajectoire rigoureusement inverse : 30 décès pour 100 000 habitants en 1970, contre 50 ces dernières années !
Les disparités sont effarantes entre l’Afrique en général et un pays développé comme la Suède. Ce dernier compte 1,3 morts par an et pour 10 000 habitants. Dans certains pays africains, ce sont près de 100 décès pour 10 000 habitants qui sont enregistrés. Si dans les pays dits riches la plupart des accidentés sont conducteurs ou passagers de voitures, dans les pays en développement on observe une majorité de morts parmi les piétons et les cyclistes.
Le bitume casse des vies, car c’est bien en millions que l’on compte le nombre de blessés dont l’existence rime avec handicaps. A ces accidents divers dans leurs circonstances, mais communs dans le fond, la réponse ne peut être qu’unique : la volonté politique. L’OMS a déjà commencé de s’engager, espérant drainer dans son sillage des gouvernements responsables et déterminés.