SIDA: les politiques surenchérissent

02 juin 2000

Il y a de l’animation sur le front de la solidarité et du SIDA. Au moment même où l’ONUSIDA et 5 grands groupes pharmaceutiques internationaux annonçaient la signature d’un partenariat, afin de baisser les prix des traitements pour les pays en voie de développement, les Ministres de la Santé des états réunis à Genève en Assemblée mondiale ont appelé à une nouvelle intensification des efforts dans ce sens. Ils ont réclamé la poursuite des négociations entre l’ONUSIDA et l’industrie pour faciliter l’accès aux anti-rétroviraux dans les pays en développement. Démagogie? Pas seulement: dans le même mouvement, leur assemblée a entériné une résolution qui définit les 4 grands axes de la lutte à mener. Les politiques se sont donc engagés pour leur part:

• A intensifier les efforts d’éducation du public;
• A favoriser le dépistage volontaire et confidentiel;
• A promouvoir l’accès aux médicaments dans des conditions économiques acceptables;
• Et à garantir la sécurité transfusionnelle.

Même s’il paraît aller de soi, ce dernier point est loin d’être évident. Chaque année dans le monde jusqu’à 13 millions de dons de sang ne font l’objet d’aucun dépistage du VIH ni des virus des hépatites B et C. Surtout dans les pays les moins favorisés, où 80 % du sang provient encore de dons familiaux.

  • Source : BMJ, volume 318, 20 mars 1999 p.757

Aller à la barre d’outils