Soigner, avant la maladie

15 septembre 2006

L’imagerie moléculaire, c’est le futur de la médecine“, souligne Jean-Luc Vanderheyden, responsable international de ce secteur chez GE Healthcare. Elle permettra prochainement, de diagnostiquer des maladies avant même qu’elles n’apparaissent.

Ou plus exactement avant que les malades n’en ressentent les premiers symptômes“, précise-t-il. Certains cancers figurent ainsi dans le viseur de cette nouvelle discipline. Mais aussi les maladies d’Alzheimer et de Parkinson.

L’imagerie moléculaire permet en effet de visualiser le fonctionnement cellulaire, au-delà des organes et des tissus. Donc de détecter de façon précise et précoce une tumeur par exemple, mais aussi d’anticiper son évolution.

L’idée bien sûr n’est pas de soumettre l’ensemble de la population à des scanners ultra-perfectionnés mais plutôt de cibler des personnes à risque. “Grâce notamment à des enquêtes familiales, qui permettront de vérifier s’il existe des prédispositions génétiques à telle ou telle maladie“.

Au-delà de la médecine préventive, l’imagerie moléculaire “ouvre aussi la voie à la personnalisation thérapeutique. Les technologies proposées aideront également à contrôler l’efficacité des médicaments, et à évaluer la réponse d’un patient à de nouvelles thérapies“.

De belles promesses qui ne demandent qu’à être concrétisées. “Nous n’en sommes qu’au début ” tempère Vanderheyden. “Il faudra encore attendre plusieurs années avant de voir ces techniques se généraliser.“. D’autant que celles-ci auront un coût. “L’objectif est de faire évoluer la pratique de la médecine et les soins, aujourd’hui axés sur le traitement ” des phases avancées ” des maladies, pour favoriser une détection et une intervention plus précoces. Donc un transfert des coûts de traitement vers le dépistage et le diagnostic“.

  • Source : de notre envoyé spécial à Londres, GE HealthCare European Media Summit, 5-6 septembre 2006

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