Sport : à la recherche de la bonne dose…

18 mai 2015

Trop ou pas assez… où placer le curseur en matière d’activité physique ? Les résultats de deux études américaines publiées simultanément reviennent sur les recommandations actuelles en la matière. Il conviendrait en fait de tripler la durée quotidienne et de passer à l’équivalent d’une bonne heure de marche par jour. Pour l’intensité, visez la modération.

Dans un premier travail paru dans le JAMA, Charles Matthews et son équipe du National Cancer Institute (NCI) de Bethesda (Maryland) ont travaillé à partir de 6 études en cours. Soit l’équivalent de 660 000 participants, adultes. Suivis en moyenne depuis 14 ans, ils ont été interrogés sur leurs habitudes en matière d’activité physique.

Il en ressort sans surprise que les sédentaires présentent un risque accru de mortalité prématuré par rapport à l’ensemble des actifs. En revanche, par rapport aux recommandations américaines en matière d’activité physique établies à un minimum de 150 minutes hebdomadaires :

  • Les participants, peu sportifs, qui n’atteignent pas ce cap voient tout de même leur risque de mortalité prématurée (avant 65 ans), diminuer de 20% par rapport aux inactifs ;
  • Celles et ceux qui ont déclaré respecter ces recommandations obtiennent une diminution de risque de 31%.

Un effet plateau

Toutefois, Les bénéfices les plus importants reviennent aux personnes qui revendiquent 450 minutes d’activité physique par semaine (une heure par jour). Soit le triple des recommandations officielles. Pour ces sportifs, la probabilité de décéder avant 65 ans est 39% moins importante que chez les plus sédentaires. « En revanche », précisent les auteurs, « au-delà de ce cap, nous constatons un effet plateau. A tel point que les sportifs qui pratiquent l’équivalent de 10 fois les recommandations ( !) présentent le même risque de mortalité prématurée que celles et ceux qui respectent simplement les 150 minutes hebdomadaires.

Le second travail a été réalisé par des médecins australiens auprès de 200 000 de leurs concitoyens. Ils se sont penchés sur l’intensité de l’activité et sur son impact sur la mortalité prématurée. Leur conseil : privilégiez la modération aux dépens des exercices à forte intensité. En résumé de ces deux travaux, il conviendrait de marcher à bonne allure environ 1 heure par jour pour conserver un cœur et des vaisseaux en bon état et longtemps.

  • Source : JAMA Intern Med. 2015 Apr 6. doi: 10.1001/jamainternmed.2015.0533 - JAMA Intern Med. 2015 Apr 6. doi: 10.1001/jamainternmed.2015.0541

  • Ecrit par : David Picot – Edité par : Dominique Salomon

Aller à la barre d’outils