SRAS : la Chine se prépare…

24 novembre 2003

Un an après l’apparition du premier cas de ce qui était alors appelé une « pneumonie atypique », les autorités chinoises se préparent à l’éventualité d’une nouvelle flambée de Syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS). Sans céder à la psychose, mais très activement. D’après un récent sondage, sept Chinois sur dix ne croient pas à un retour du SRAS. Dans les taxis, l’odeur des désinfectants a disparu. Seuls quelques hôtels de luxe ont conservé les fameux détecteurs de température extra-corporelle et dans la rue, les passants masqués se font rares. Ceux qui le sont cherchent surtout à se protéger de la pollution, ce en quoi ils n’ont sans doute pas tort, comme on le verra plus loin…

L’optimisme affiché par la population tranche avec l’attitude des autorités. Le ministère de la Santé a élaboré un plan national pour faire face à une éventuelle épidémie. Les personnels de santé ont suivi des formations. A Pékin, un nouvel hôpital capable d’accueillir près de 600 malades vient d’être érigé en un temps record. Dans la province du Guangdong où le premier cas a été recensé, les autorités locales ont désigné 158 hôpitaux qui devront recevoir les malades. Des formations à la détection des maladies infectieuses, au transport et à l’isolement des victimes ont également été réalisées auprès de 440 000 professionnels de santé.

Afin de faire face à une possible épidémie de grippe qui sèmerait aussi bien le trouble que la panique, le gouvernement incite la population à se vacciner. Mais seulement 1,5 millions de vaccins seraient en circulation. Trois fois plus que l’an passé, mais bien trop peu ! Les professionnels de santé et les militaires ont été les premiers à en profiter, le grand public éprouvant quelque difficulté à se le procurer. Y compris ceux qui peuvent débourser les 8 dollars demandés, soit pratiquement une journée de salaire…

Pendant ce temps-là, les laboratoires poursuivent les recherches. Pour mettre au point un test diagnostic voire un vaccin. Pour répondre aussi, aux questions en suspens. Quelle est l’origine exacte du coronavirus ? Existe-t-il un « réservoir » animal ? Et surtout quel est-il, sachant qu’aucune conclusion définitive n’est apportée malgré les études réalisées autour des civettes sauvages. Après quoi il restera encore à déterminer comment le SRAS se transmet à l’homme et… comment on peut en venir à bout. Car le traitement le plus efficace, qui associe cortisone et ribavirine, serait entaché d’effets secondaires sérieux…

  • Source : The Lancet, Vol.362, n°9392

Destination Santé
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