Sudation excessive ? Du sel d’aluminium en local

09 avril 2018

Souvent localisée au niveau des aisselles, des pieds ou encore des paumes des mains, la transpiration excessive peut entraîner un véritable mal être. Toutefois, d’après les auteurs de la Revue Prescrire, l’application locale d’un antisudoral suffit dans la plupart des cas à réduire les symptômes de cette hyperhidrose.

« Une hyperhidrose est une sudation excessive, au-delà de ce qui est nécessaire physiologiquement pour réguler la température corporelle », définissent les rédacteurs de la Revue Prescrire. Sans gravité et souvent localisée au niveau des paumes des mains, des plantes des pieds ou des aisselles, cette affection peut toutefois être ressentie comme gênante dans la vie sociale et professionnelle.

Comment réduire la sudation ?

Tout d’abord, « diverses mesures concernant la toilette et l’habillage sont parfois suffisantes pour limiter les conséquences d’une sudation excessive », recommandent-ils. Il s’agit notamment de « bien se sécher (après la toilette), porter des vêtements perméables à l’air, nettoyer fréquemment vêtements et chaussures, changer aussi souvent que nécessaire de chaussettes et privilégier les chaussures en cuir en cas d’hyperhidrose plantaire ».

Toutefois, ces mesures ne sont parfois pas suffisantes. « Quand la gêne le justifie, l’application locale d’un antisudoral à base de sel d’aluminium, tel que le chlorure d’aluminium, est le traitement complémentaire de premier choix », estiment les rédacteurs de la Revue. Vous en trouverez commercialisés sous de multiples formes (gels, lotions, poudres, crèmes…) et présentations (sprays, sticks, sachets, lingettes, semelles…), et adaptés en fonction de la localisation de l’hyperhidrose.

Si malgré ces mesures, l’hyperhidrose perdure, « des séances d’ionophorèse, qui est l’application d’un champ électrique dans l’eau, est parfois utile ». Ces dernières sont proposées par les dermatologues. Autre option, des injections de toxine botulique A, en cas d’hyperhidrose axillaire. Reste que « les techniques chirurgicales sont à réserver aux formes sévères en dernier recours », concluent-ils.

  • Source : Prescrire n°414, avril 2018

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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