Sur la route, un mort toutes les 30 secondes…

15 juin 2009

Chaque année dans le monde, 1,2 million de personnes perdent la vie dans un accident de la voie publique. Et près de 50 millions sont blessés. Pour l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui publie ce lundi, son Rapport de situation sur la sécurité routière dans le monde, les accidents de la route constituent plus que jamais un véritable « problème de santé et de développement ».

Neuf morts sur 10 se trouvent dans les pays en développement. C’est là un véritable tableau de bord de la sécurité routière, fondé sur les chiffres de 178 pays. Un premier constat ressort : plus de 9 décès sur 10 surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, où l’on ne compte pourtant, que 48% du parc mondial de véhicules.

Mais comme le précise l’OMS, « dans beaucoup de pays à revenu élevé, même si le nombre de décès a diminué ces 40 dernières années, les accidents de la circulation restent une cause importante de décès, de traumatisme et de handicap ».

Le plus grand nombre de décès est observé en Chine, en Inde et au Nigéria. A l’opposé, les plus sûrs du monde pour ce qui touche à la sécurité routière sont les Pays-Bas, le Royaume-Uni et la Suède. La situation n’y est pas idyllique pour autant. L’OMS souligne qu’en Suède, « les accidents de la circulation sont à l’origine de 20% des décès chez les 5-19 ans » ! Ce qui signifie que « même les pays où la situation semble satisfaisante à l’échelle mondiale, ont encore beaucoup à faire pour rendre le transport routier vraiment sûr ».

La moitié des décès concernent des « usagers vulnérables » de la route. Au total, 46% des tués sur les routes sont des piétons, des cyclistes ou des conducteurs de deux-roues motorisés. Les variations toutefois sont très importantes d’un pays à l’autre : le chiffre grimpe jusqu’à 80% en Thaïlande, contre 51% dans le Myanmar voisin. Dans un pays comme la France, 20% des tués en 2007 étaient des motards… alors que ces derniers ne représentent que 1% du trafic.

Vitesse, alcool, ceinture, casque, dispositifs de sécurité pour les enfants… Dans ce rapport, l’OMS dénonce également les facteurs de risque. Ainsi, seulement un pays sur deux a fixé à 0,5g/l ou moins le seuil légal d’alcoolémie. Et 40% des Etats disposent d’une législation sur le port du casque. Par ailleurs, seulement 57% des pays imposent la ceinture de sécurité à l’arrière, comme à l’avant des véhicules.

Voilà donc une véritable évaluation de la sécurité routière au niveau mondial. « Aucun pays ne peut se relâcher, ni prétendre n’avoir plus rien à faire en matière de sécurité routière », affirme l’OMS qui lance un appel à l’ensemble des politiques pour renforcer la prévention. Si rien n’est fait, les accidents de la route pourraient devenir la cinquième cause de mortalité dans le monde d’ici 2030, contre la neuvième actuellement…

  • Source : OMS, Rapport de situation sur la sécurité routière dans le monde, 15 juin 2009 – La sécurité routière en France, Bilan de l’année 2007, 17 juin 2008

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