











Les mots peuvent avoir des effets bien pervers. Savez-vous que dans certains pays, dont la France et les Etats-Unis, la prise en charge sociale des traitements destinés à permettre le sevrage tabagique se heurte à des impossibilités dordre légal? Aux Etats-Unis, le Social Security Act prévoit que les actes préventifs doivent être autorisés par le Congrès. En France, le code de la Sécurité sociale précise que ces dépenses, à moins quelles ne soient légalement obligatoires, doivent demeurer à la charge du public. Voilà qui pose de vrais problèmes pour le remboursement des cures de sevrage. Certes, leur but est préventif. Le tabagisme induit des risques directs de cancer ou de toxicité cardiaque. Il entraîne une augmentation dautres facteurs de risque, liés à lhypertension artérielle, aux broncho-pneumopathies chroniques obstructives ou à linfarctus du myocarde.
Il est donc conforme à lintérêt général de prévenir ces risques. Maintenant, pour que cette prévention puisse être prise en charge, il est nécessaire de reconnaître que les candidats au sevrage sont malades. Fumer nest pas seulement « une sale habitude ». La plupart des fumeurs sont victimes dune dépendance à la nicotine. Avec les mêmes caractéristiques cliniques, notamment létat de manque, que les autres dépendances. Aux drogues stupéfiantes ou à lalcool notamment. Un comité spécialisé de lOMS préconise ainsi de préférer lexpression « traitement de la dépendance au tabac » à celle, généralement répandue, darrêt du tabac
Source : Senti-Web Hebdo 97-20
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