Tant que le coeur bat…

14 mars 1997

Les français redoutent bien davantage les cancers – auxquels ils se réfèrent volontiers sous l’appellation générique « le Cancer »… – que l’infarctus du myocarde ou l’accident vasculaire cérébral. Et puis curieusement, beaucoup considèrent comme une « belle mort » le fait de partir d’une attaque ou d’un arrêt cardiaque… Peut-être faut-il trouver là une des raisons du succès encore insuffisant des efforts accomplis pour sensibiliser le public aux dangers de l’excès de cholestérol sanguin. Celui-ci n’est en effet mentionné qu’en 6ème position parmi les facteurs de risque nommés par les français, juste devant le manque d’activité physique, mais loin derrière l’hypertension artérielle, le tabagisme, l’alcoolisme et l’excès pondéral.

Est-ce par manque d’information ou par le choix délibéré d’ignorer une réalité qui dérange? Avant l’accident (parfois hélas mortel), on ne se sent pas menacé ou encore on veut « vivre » sans souci et sans contrainte, en occultant les risques. Surtout s’il existe des antécédents familiaux ou si plusieurs facteurs de risque se cumulent, cette attitude peut être lourde de conséquences; maladies des artères coronaires, athérosclérose des membres inférieurs qu’on appelle aussi « artérite » et dont on connaît le pronostic redoutable, infarctus du myocarde… Est-ce assez dire l’importance de se prendre en mains précocement?

  • Source : JAMA 05.02.97

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