Thé : surtout, pas trop chaud

01 avril 2009

La consommation régulière de thé brûlant augmenterait le risque de cancer de l’œsophage. Une étude britannique incrimine en effet directement la boisson nationale dans ces cancers, à l’origine de 500 000 morts chaque année dans le monde.

L’information est de taille, car il est généralement convenu qu’avec le tabac, l’alcool est le premier facteur de risque du cancer de l’œsophage. Si le thé brûlant ressort avec une telle prééminence de ce travail, c’est qu’il a été mené dans la province du Golestan, au nord de l’Iran. C’est là en effet que l’incidence du carcinome œsophagien est l’une des plus élevées du monde. Or les habitants de cette région ne boivent que très peu de boissons alcoolisées. Ils sont en revanche grands consommateurs de thé noir.

« Nous avons voulu savoir pourquoi ces Iraniens étaient si souvent frappés par ce type de cancer » explique le Pr Reza Malekzadeh du Centre de recherche sur les Maladies digestives de l’Hôpital Shariati, à Téhéran. Trois cents malades ont été suivis pendant plusieurs mois, et comparés à un groupe contrôle de 600 volontaires en bonne santé.
Conclusion, « le fait de boire du thé à plus de 65°C double le risque de cancer de l’œsophage » constatent les auteurs. « Et le boire à plus de 70°C le multiplie par 8 » ! D’où leur conseil, « de toujours patienter quelques minutes avant de le consommer »…

  • Source : British Medical Journal 26 mars 2009

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